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LE DOCTEUR OMÉGA

Fred n’en revenait pas… Quant au docteur, son admiration pour les Martiens ne connaissait plus de bornes.

— Ces gens-là sont merveilleux, surprenants, prodigieux ! clamait-il…

Quand notre repas fut terminé, les Mégalocéphales nous poussèrent doucement devant eux et nous conduisirent dans un grand parc, où se trouvaient réunis quelques Martiens qui, à notre grand étonnement, ne ressemblaient pas à ceux que nous avions déjà vus…

Ils avaient la tête exagérément petite et portaient une sorte de péplum formé d’aiguillettes en verre de couleur. Leurs yeux étaient ovales, leur bouche minuscule et leur nez ridiculement retroussé…

Néanmoins ces petits êtres n’avaient rien de repoussant, et, quoique leur figure ne fût point belle, elle était cependant assez sympathique…

Dès que nous nous approchâmes d’un de ces groupes, ceux qui le composaient poussèrent des cris d’oiseaux effarouchés et voulurent s’enfuir…

Un de nos guides les rassura par quelques paroles et les petits êtres nous regardèrent en tremblant…

Dans un coin du parc, on voyait une sorte de tonnelle faite de plantes qui avaient la forme de cactus…

Cérémonieusement les « Mégalocéphales » nous y conduisirent et nous nous trouvâmes en présence de trois petits monstres accoutrés de façon bizarre… L’un d’eux portait sur la tête une sorte de casque dans lequel était encadré un portrait. C’était celui de Razaïou…

— Eh parbleu ! m’écriai-je !… je comprends maintenant… Ces Martiens sont des femmes… Nous sommes devant la Reine…

Bilitii… prononça un de nos guides…

Et il se mit à plat ventre…