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LE DOCTEUR OMÉGA

finis par me bercer de l’espoir que peut-être cet homme étonnant trouverait le moyen de nous sauver…

Pourquoi pas, après tout ?… Était-il inadmissible qu’il parvînt à reconstituer un nouveau navire aérien ?… Les Martiens étaient un peuple industrieux… on devait trouver dans leurs usines tout ce qu’il fallait pour confectionner un Cosmos

Autant qu’il m’en souvient, nous restâmes environ un jour et une nuit dans les casemates martiennes.

Depuis le moment où nous avions aperçu les gnomes qui nous retenaient prisonniers, nous n’avions pris aucune nourriture et nous commencions à ressentir de douloureux tiraillements d’estomac.

— Ces sauvages, dis-je au docteur, veulent donc nous laisser mourir de faim ?

— Cela m’étonnerait, répondit-il…

— Cependant, ils sont assez intelligents pour comprendre que nous ne pouvons nous nourrir en léchant les murs.

— Peut-être leur façon de s’alimenter est-elle différente de la nôtre… des êtres si petits doivent se contenter d’une nourriture insignifiante.

— Pensez-vous qu’ils soient carnivores ?…

— Je n’en sais rien… mais cela m’étonnerait beaucoup… je les crois plutôt végétariens…

Cette conversation fut brusquement interrompue par l’arrivée de trois Martiens qui glissèrent sur le sol comme de gros rats noirs, passèrent auprès de nous et disparurent dans l’ombre… Presque aussitôt, nous entendîmes un bruit sourd, puis la plate-forme sur laquelle nous nous trouvions, après avoir oscillé doucement de droite et de gauche s’éleva rapidement vers la voûte de la crypte…

— Mais… nous allons être écrasés ! hurla Fred…