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LE DOCTEUR OMÉGA

mains, les ramener sur sa poitrine, s’incliner avec bienveillance, mais les gnomes devinrent plus agressifs.

Trois d’entre eux se précipitèrent sur le savant et lui entourèrent les jambes de leurs tentacules en poussant des cris stridents.

— Ma foi, tant pis, dit le docteur, il faut les exterminer. Allons !… du courage !

Fred n’avait pas besoin de cette recommandation. En un tourne-main il eut tordu le cou des trois Martiens qui se cramponnaient aux jambes du docteur.

Puis, cette exécution accomplie, il fondit sur les plus rapprochés.

Alors nous vîmes un spectacle lamentable. Ces nains étaient d’une structure si fragile que, d’un seul coup de pied, Fred en mit quatre hors de combat… Sous sa botte, les têtes de ces petits monstres éclataient comme des calebasses desséchées.

Cependant les ennemis nous harcelaient de plus belle. J’entrai alors en scène avec ma barre de fer et je fis un vrai carnage.

Le docteur frappait de droite et de gauche avec son télescope et cet inoffensif instrument devenait entre ses mains plus meurtrier qu’une masse d’armes…

Bientôt des centaines de cadavres jonchèrent le sol et les Martiens en déroute disparurent derrière les glaciers.

— Si tous les habitants de Mars, dit Fred, ne sont pas plus solides que ces cocos-là, nous pouvons être tranquilles…

Le docteur s’était baissé et examinait curieusement le corps pantelant d’un Martien, qu’il tournait et retournait en tous sens.

— Voyez, dit-il, ces pauvres êtres ne sont vraiment pas armés pour la lutte… leurs membres sont fragiles comme du verre…