Page:Galopin - La ténébreuse affaire de Green-Park, 1926.pdf/84

Cette page a été validée par deux contributeurs.
85
DE GREEN-PARK

sans doute que les parquets de la villa Crawford étaient en bonnes mains, trouvait un prétexte pour s’absenter et je restais alors sous la surveillance de Betzy qui ne me quittait pas du regard.

Se méfiait-elle de moi ?

Les femmes ont parfois de ces intuitions qui déconcertent les plus avertis.

Déjà, je me demandais avec inquiétude quand finirait mon supplice — et c’en était un, je vous en réponds, que de frotter ainsi sans s’arrêter une minute par une chaleur de quatre-vingt-dix degrés Fahrenheit — lorsque Slang me frappa amicalement sur l’épaule…

— En voilà assez pour cette pièce-ci, me dit-il d’un ton engageant… cire la galerie maintenant.

Je ne pus retenir un geste de découragement.

— Oh ! tu sais, ajouta le chauffeur, ce n’est pas la peine de le « récurer », nous ne sommes pas au Tread-Manor, passe la brosse vivement et donne ensuite un coup de chiffon… Tout ça, vois-tu, c’est pour épater Betzy… tu comprends, la première fois…

— Oui… oui… murmurai-je essoufflé en secouant brusquement la tête pour faire tomber les gouttes de sueur qui me perlaient au front.