— Deux shillings… alors… ça va… je te paierai ce gentleman d’écurie n’a jamais vu une quarante chevaux…
— Pardon, camarade, répondis-je en prenant l’accent des paysans de Black-Well… je connais aussi les voitures à pétrole et je puis même, si vous le désirez, réparer votre pneu de droite qui est bien malade.
L’homme me regarda surpris :
— Ah ! par exemple, je voudrais bien savoir comment de l’endroit où tu es, tu peux voir que mon pneu de droite a besoin d’une réparation.
— Je l’ai vu tout de même, à ce qu’il paraît…
— Eh bien ! tu es moins bête que tu en as l’air…
J’avais gagné la confiance du chauffeur. C’était une sorte d’hercule roux, aux gros yeux bleus à fleur de tête et aux tempes très renflées, ce qui est généralement un mauvais signe.
Il vint à moi d’un air jovial :
— Ainsi, dit-il, tu me proposes de réparer mon pneu… ce n’est pas de refus, mais il faut d’abord nous entendre… combien me demanderas-tu ?
— Deux shillings.