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LA TÉNÉBREUSE AFFAIRE

sorte qu’en un clin d’œil j’eus l’air d’un parfait domestique. Cachant ensuite mon chapeau dans un buisson, je tirai de ma poche une petite casquette écossaise, puis m’étant frotté le visage avec un enduit de mon invention qui a la propriété de rendre un homme méconnaissable tant il ride la peau et lui donne une couleur terreuse, je me dirigeai résolument vers le chalet, certain que c’était là que je trouverais la clef du mystère de Green-Park.

Quand je fus parvenu à la grille, je remarquai sur le côté, dans une petite cour bitumée et légèrement déclive, une automobile fort poussiéreuse que je reconnus aussitôt.

Un chauffeur en tenue de travail était en train de laver nonchalamment la voiture, tout en chantant d’une voix fausse :

Spring… spring… beautiful spring!

— C’est lui, pensai-je.

Je m’arrêtai et le regardai fixement à travers les barreaux de la grille, en prenant mon air le plus niais.

— Qu’a donc ce drunkard à me dévisager ainsi ? dit-il en m’apercevant… il est probable que