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LA TÉNÉBREUSE AFFAIRE

Le gardien obéit.

Quand il eut refermé la porte :

— Eh bien ! je vous écoute, me dit froidement le directeur.

— Monsieur, commençai-je, je vous dois d’abord des excuses pour la façon assez cavalière dont j’ai dû me séparer de vous… Cela répondait aux procédés un peu brusques que la police avait employés pour me confier à vos soins… sans même se donner la peine de vérifier mon identité.

Et après avoir sorti les pièces justificatives dont je m’étais muni, lors de mon court passage chez moi, je repris d’un ton calme :

— Je vous répéterai donc ce que j’ai déjà voulu faire entendre au chef de poste : je suis Allan Dickson… Voici mes papiers !

Le directeur parcourut négligemment les certificats dûment revêtus d’estampilles que je lui soumettais et me dit brusquement :

— S’il est vrai, monsieur, que vous apparteniez par quelque côté à l’administration de la justice, vous auriez dû vous montrer, plus qu’un autre, respectueux de ses arrêts.

— C’eût été mon plus vif désir, mais cette soumission passive n’eût abouti qu’à la constatation