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DE GREEN-PARK

du collégien partant en vacances ou du militaire qui vient d’être libéré.

— Aïe ! je m’étais réjoui trop tôt !

J’étais dehors, sans doute, mais dans la cour… c’est-à-dire encore entre les murs de la prison.

Il me restait à franchir le pas le plus redoutable la grande porte… et le cerbère qui la gardait ne manquerait certainement pas de s’étonner en me voyant surgir des ténèbres. Il fallait payer d’audace jusqu’au bout.

Je me dirigeai donc, d’un pas assuré et en faisant sonner le talon, vers la voûte sous laquelle s’ouvrait la loge du concierge.

Devant moi la lourde porte dressait ses vantaux ferrés et rébarbatifs.

Au delà c’était la liberté !

Ma foi, tant pis ! je jouai mon va-tout et, me ruant sur le guichet, je l’ébranlai d’un coup de poing formidable.

— Holà ! criai-je… holà door-keeper! (portier) awake!… awake!… (Réveillez-vous).

Il se fit un mouvement à l’intérieur de la loge… j’eus une seconde de véritable angoisse…

— M’entends-tu, brute, repris-je en haussant le ton… Lève-toi et vivement !