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DE GREEN-PARK

une de ces petites scies dont la description a été faite maintes fois : un ressort de montre finement dentelé dont les morsures sont funestes aux barreaux des fenêtres, un vrai joujou qui ne tient pas plus de place qu’un cure-dent et que je conservais toujours avec une petite pièce d’or, dans la doublure de mon gilet.

J’avais aussi mon grand pardessus beige dont je ne me sépare jamais, quelque temps qu’il fasse et l’on a vu les services que cet overcoat m’avait déjà rendus en me permettant, grâce à sa doublure, de me livrer aux plus rapides transformations.

Cette doublure avait aussi un autre avantage : elle recélait, outre quelques menus objets que je tenais à sauver des curiosités indiscrètes, une longue corde de soie aussi solide qu’un câble, grâce à la qualité de la soie employée et au procédé de tissage.

Cette corde, à peine grosse comme un chalumeau d’avoine, et que je pouvais grossir en la doublant ou en la triplant, faisait plusieurs fois le tour de mon pardessus dans la couture des bords inférieurs où l’épaisseur normale du vêtement rendait sa présence invisible.

Il faut être prévoyant quand on est détective et