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LE MORT PARLE


M. Crawford prit le volant, et, comme il menait un train d’enfer, au bout de dix minutes, nous stoppions devant le cottage de M. Ugo Chancer.

C’est une coquette habitation en briques rouges et en pierres de taille avec des bow-window au rez-de-chaussée et de petites fenêtres irrégulières au premier et au second étage ; une énorme vigne-vierge et des clématites grimpent le long des murs, formant au-dessus des balcons plusieurs bosquets aériens du plus joli effet.

Après avoir suivi une allée de tilleuls, nous arrivâmes devant un monumental perron soigneusement passé au blanc de Sydney, suivant la mode australienne.

Dans le vestibule étaient assis quelques domestiques qui, en nous apercevant, prirent incontinent des mines éplorées comme s’ils eussent été les plus proches parents du mort.