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LA TÉNÉBREUSE AFFAIRE

— Il sera mieux et moi aussi, repris-je : il me reste quelque argent, je vais louer une chambre à l’auberge.

Betzy m’approuva d’un signe de tête.

Elle descendit avec moi, m’ouvrit la grille, la referma soigneusement et je l’entendis qui s’éloignait en bougonnant.

Mon voleur était dans la souricière ; il s’agissait maintenant de ne plus le laisser fuir.

Tout en essuyant tant bien que mal avec mon mouchoir l’affreux enduit qui me barbouillait le visage, je courus aussitôt chez Mac Pherson qui demeurait High Street, dans une petite villa située au fond d’un jardin.

Quand j’arrivai, le brave agent allait se mettre au lit et il avait déjà noué autour de sa tête un grand foulard rouge qui lui donnait l’apparence d’un bandit calabrais.

— Qu’y a-t-il, monsieur ? interrogea le sous-ordre de Bailey en fixant sur moi ses gros yeux ronds.

— Il y a, Mac Pherson, qu’il faut absolument que vous exerciez cette nuit une surveillance…

— Impossible, monsieur Dickson.

— Et pourquoi cela ?