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LA TÉNÉBREUSE AFFAIRE

tre moi, je pense, mais contre l’indiscret chauffeur qui abusait cyniquement de sa complaisance.

— Il reviendra encore ivre comme un nègre… murmura-t-elle… et M. Crawford qui va rentrer… pourvu qu’il ne le rencontre pas, au moins !

On sentait, malgré tout, que Betzy avait une secrète sympathie pour le robuste chauffeur…

Elle m’ouvrit la grille en disant :

— Allons, entrez… je ne puis pourtant pas vous laisser dans la rue… mais c’est égal… Slang abuse vraiment… Montez vite vous coucher… et surtout si M. Crawford appelait, ne répondez pas… cachez-vous au besoin… Que penserait-il s’il savait qu’on a introduit un homme ici, pendant son absence ?

Je remerciai Betzy et gagnai rapidement la chambre de Slang.

Aussitôt monté, j’avais allumé un bout de bougie, qui traînait avec quelques autres sur la table de nuit de mon pseudo-cousin, et muni de ce lumignon vacillant, je m’étais dirigé vers la rangée de chaussures.

Il y avait, ai-je dit, au nombre de ces chaussures une paire de boots caoutchoutés ; celle-ci était à éliminer.