Page:Galopin - La ténébreuse affaire de Green-Park, 1926.pdf/134

Cette page a été validée par deux contributeurs.
135
DE GREEN-PARK

— Quant à la somme de cent quatre-vingt-trois livres, elle n’existe pas…

— Comment cela ? on l’a pourtant vue, ce me semble ?

— Oui… mais elle est sans valeur aucune…

— Je ne vous comprends plus…

— C’est bien simple.

Et tirant de ma poche les quatre pièces d’or que je venais de soumettre à M. Withworth je les posai sur la table en disant :

— Ces souverains sont faux, monsieur le chief-inspector…

Le magistrat prit les pièces, les palpa et les fit sonner sur le socle de marbre vert d’un presse-papier posé devant lui.

— Ces souverains sont faux, en effet, monsieur Dickson, mais qu’en inférez-vous ?

— Que la somme entière qui a été trouvée dans le secrétaire de M. Ugo Chancer est composée de pièces de mauvais aloi, car les quatre souverains que voici ont été pris par moi au hasard… Or, cela tend à prouver ou que M. Chancer faisait constamment usage de fausse monnaie, ce qui me paraît insoutenable — mais, même en ce cas, l’instruction ne doit pas être close — ou que le mal-