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M. Dupuy a bien voulu procéder à un premier classement des manuscrits qui m’avaient été remis et en séparer ceux qui appartiennent incontestablement à Galois, dont il connaît bien l’écriture.

Les lignes qui suivront, les quelques fragments ou notes que je pourrai publier n’ajouteront rien à la gloire de Galois : elles ne sont qu’un hommage rendu à cette gloire dont l’éclat n’a fait que grandir depuis la publication de Liouville.

Cette publication a été faite de la façon la plus judicieuse ; mais, soixante ans plus tard, on est tenu à moins de réserve. Les mathématiciens s’intéresseront toujours à Galois, à l’homme et à ses écrits : il est de ceux dont on voudrait tout savoir.

Je m’occuperai tout d’abord des œuvres posthumes et des papiers qui s’y rapportent. Pour la plupart de ces papiers, on possède la copie de Chevalier ; d’ailleurs l’écriture de Galois est, d’ordinaire, parfaitement lisible et même assez élégante ; mais elle est parfois abrégée, hâtive ; les ratures et les surcharges abondent ; j’aurai à signaler quelques mots et quelques phrases illisibles.

L’importance de l’œuvre de Galois sera mon excuse pour la minutie de certains détails, où j’ai cru devoir entrer, et qui va jusqu’au relevé de fautes d’impression, dont le lecteur attentif ne peut manquer de s’apercevoir. Je ne me dissimule pas ce que cette minutie, en elle-même, a de puéril.

Les œuvres posthumes occupent les pages 408–444 du Tome XI (1846) du Journal de Mathématiques pures et appliquées et les pages 25–61 des Œuvres mathématiques d’Évariste Galois publiées sous les auspices de la Société mathématique de France[1]. C’est, sauf avis contraire, à ce dernier Ouvrage que se rapportent tous les renvois.


Lettre à Auguste Chevalier

(pages : 25–32).

Dimensions du papier : 31×20. La lettre, datée deux fois, au commencement et à la fin (29 mai 1832), contient sept pages : le

  1. Paris, Gauthier-Villars, 1897.