Il secoua la tête, comme s’il voulait chasser l’obsession lumineuse ; il ferma les yeux… le mirage continuait derrière ses paupières closes… il vit en lui-même l’image de l’homme avec une netteté plus grande encore. En même temps, et sur le même plan, apparaissait, vaporeuse et fluide, l’image de Marthe. Alors, il se dressa et dévisageant l’être irréel :
— Je sais pourquoi tu viens, dit-il, cette femme a ensorcelé le camp.
Marcel Marcellin, qui tenait à la main le dessin géométrique, releva vivement le front. Une lueur de colère passa dans ses yeux.
À ce moment, un craquement des courtes planches de l’escalier annonça des pas. Une tête blonde, ébouriffée, apparut au ras du plancher.
D’un bond, à la façon d’un chat qui s’élance, Marthe s’abattit sur un fauteuil d’osier.
Quand elle eut repris son souffle, elle s’approcha de la table.
Marcel Marcellin racontait l’apparition.
— Je n’ai plus peur, dit-elle, je n’ai plus peur du fantôme, mais il ne devrait pas venir quand je suis seule…
Elle tremblait cependant un peu.
— Est-ce possible ?… j’ai cru d’abord que j’étais folle… il est comme un homme vivant… Et