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roues, gravissent lourdement la colline et disparaissent sous la neige sanglante qui tombe, à chaque minute plus épaisse, du ciel en feu.

Puis, avec les mouvements du brouillard et le vent qui se lève, la Forêt, dont les frondaisons seules restent éclairées, appareille, et roule lourdement dans la brume, comme une flotte quittant le port.

Maintenant, l’Indien, debout, a reçu dans ses bras le Soir frémissant qui l’étreint. Ils ne sont plus qu’une seule ombre vers quoi converge le monde.