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d’elle… Lui seul l’a frappée… lui seul… n’accuse personne.

— Voici l’heure du départ, dit l’Indien soudain apparu dans la pénombre d’un cacaoyer sauvage… les pagayeurs sont-ils prêts ?

Il est ruisselant de sueur ; la longue course qu’il a fournie a gonflé les veines de son cou, ses chevilles sont enflées. Il parle d’une voix sourde et haletante à la façon d’un coureur épuisé.

Aux questions de Delorme, il répond par un court récit : il y a quelque part à l’est, sur une crique, un abatis d’Indiens auquel il a rendu visite. Demain, une pirogue portant des vivres frais, de la cassave et du manioc, nous rejoindra au pied du grand saut. Les jeunes Indiens qui la monteront nous serviront de guides pour les jours à venir.