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chantiers, le départ des chefs pour la mystérieuse exploration sont des sujets d’interminables palabres. Depuis tant d’années, le placer avait connu la fièvre du travail ininterrompu…

Les ouvriers de la drague, les coupeurs de bois, les magasiniers et les manœuvres n’ont pas abandonné la mine. Ils ont repris les sluices et les longs-toms des premiers prospecteurs, au flanc des collines.

Lorsque Delorme et Pierre Deschamps apparaissent, une clameur s’élève. Les hommes se pressent autour d’eux, cherchant à surprendre dans leurs yeux le secret de l’expédition.

Il y a, dans l’âme de tous les hommes de la brousse, un obscur instinct de conquête qui explique la folie ambulatoire des chercheurs d’or.

Dans leur vie erratique, les vagabonds de la jungle guettent chaque jour, à chaque heure, au tournant de la crique, sous la roche éboulée, au fond de la tranchée ouverte, l’apparition d’un mur d’or massif ou d’un lit de pépites dans lequel ils verront la fortune enchâssée.

Après le départ des prospecteurs, ils attendront, l’oreille aux aguets, l’annonce de la découverte. Une force mystérieuse propage, dans la forêt, les nouvelles avec la rapidité d’un message électrique.

Sur un indice, que rien ne permet de contrôler,