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jungle arrivèrent, l’une après l’autre, timides, curieuses, les yeux éblouis par le brasier :

Un tamanoir au long poil effilé, un tatou, rond et lent comme une tortue rose, un mouton paresseux, vêtu de laine sale et qui s’agrippait aux montants du carbet, un tapir énorme et soufflant comme un bœuf, un pécari noir au groin de porc.

Puis, vinrent l’agouti et l’agouchi, cousins germains, semblables à des lapins et à des rats, le jaguar souple, dont la silhouette cachait toute l’ouverture de la porte et dont les babines moustachues et retroussées souriaient à la flamme. Et les singes en bandes innombrables : le coatta, plus grand qu’un homme, et l’ouistiti, semblable à un écureuil. Puis, le chat-tigre, élégant et discret, qui regardait avec malice. Puis, le cortège des serpents conduits par le monstrueux boa : le serpent corail, rose et doré, le serpent chasseur, gris et agile comme un chat, et toute la théorie des grages sournois, porteurs de poison. Puis le caïman, peureux, se tenant humblement à distance, les tortues monstrueuses, semblables à d’énormes pierres roulantes, le caméléon et l’iguane vert.

Enfin, vinrent les oiseaux qui ont appris à marcher sur le sol : le pélican, la perdrix grand-bois, les hérons gris, blancs et noirs, la grue, le camichi, dont les ailes sont armées d’un ergot, l’agami, gardien des poules, les aigrettes blanches empana-