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XXVIII


Le Bateau pique droit sur la côte.

L’estuaire de la rivière du Surinam s’ouvre en éventail.

Sur le fond creusé par le courant, la mer démontée nous secoue.

Voici le ponton, le Light House, qui marque l’entrée du fleuve.

Sur ce ponton un homme est seul. C’est un vieux forçat. Depuis vingt ans, il est là, isolé du monde, durement secoué sur cette barque vermoulue.

Chaque mois, le courrier dépose la caisse de provisions qui le ravitaille.

Son indifférence à la vie est telle qu’il n’a pas quitté son hamac pour saluer notre passage.

Le pilote a jeté à ses pieds la corbeille qui contient l’eau douce, le biscuit et le porc salé.

Pendant quelques heures nous apercevons la barque du forçat que la mer roule comme un bouchon.

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