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Avec le vent, des voix humaines passent plus graves et plus riches en intonations musicales que la voix des hommes d’aujourd’hui.

Un monde était là que la mer recouvre… Des hommes étaient là supportant sur leurs têtes le fardeau du ciel et soulevant de leurs épaules le mystère orgueilleux de l’univers.

Et pourtant la mer est venue… De tant de forces accumulées, de toutes ces richesses, de cet art, de cette gloire, il ne reste que cette prairie des Sargasses.

Sous le plus beau climat du globe, les hommes d’Atlantis avaient atteint le plus haut degré de développement physique, la plus haute culture, la plus grande puissance sur les éléments.

La mer est venue qui balance les herbes étalées sur l’eau comme des chevelures de femmes noyées.