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froide qui monte du sol… campements la nuit sous les abris de palmes et de lianes… les jours se suivent monotones.

Parfois, pour ne pas perdre la trace humide que la pluie menace de noyer, nous marchons sans arrêt du lever du jour à la nuit.

Les Indiens fuient devant nous…

… Soudain, à travers les ombres du crépuscule, le vieux garde-chiourme a perçu une ombre mouvante. Ce n’est point l’ombre d’une bête familière de la forêt.

Sur un geste du chef, la colonne s’est jetée sur le sol. Le vieux garde-chiourme reste seul debout et disparaît dans la nuit naissante.

Quelques instants après, la terre nous transmet des bruits de pas ; les branches mortes craquent ; des formes humaines apparaissent.

Le vieux garde-chiourme est là près de nous, tenant par la main le prisonnier qu’il ramène.

C’est Lily, l’Indienne.