teur ; à gauche, le chef mécanicien ; à côté de moi, le deuxième officier ; là, le troisième officier… Où sont-ils ? Viendront-ils dîner ?
Ce nègre est idiot. Je ne saurai rien. Je m’en vais.
Je me suis endormi sur le pont, roulé dans mes couvertures.
La lueur de la lune qui me frappe en plein visage m’a réveillé.
Le bateau roule. Le ciel est très beau et se fond là-bas, sous la lune, avec la mer qui s’est remplie d’étoiles.
Comme il fait froid et comme je suis seul ! la cloche sonne encore quelques coups là-haut.
Je descends. Toutes les cabines sont fermées et dorment.
Le couloir se perd sous la lumière terne des veilleuses. La mer ne frappe plus aux hublots. On n’entend plus la marche du navire et je ne perçois que le souffle très long des poumons du vieux bateau qui respire à longs traits, comme un vieillard endormi.