et tombent aveuglés. Ils ont des ailes bleues, des ailes opales, des ailes rouges et violettes et blanches et mordorées.
— Une femme…
Le vieux garde-chiourme hésite, puis passant à l’épaule son fusil de chasse, il descend.
— Quelle histoire… Les Indiens ne mentent jamais… Je rapporterai peut-être une aigrette ou un héron…
Soudain, sortant du tapis de brume étalé sur l’horizon, la voix d’un violoncelle, monte lointaine, pleine de larmes… la Sonate pathétique de Beethoven… une voix humaine qui tremble.
Puis, le Silence. Un papillon aux ailes dorées frappe la lampe, tournoie et disparaît.
Derrière le mur d’ombre humide, la voix du violoncelle a repris sa phrase douloureuse.
La forêt s’émeut, des lambeaux de vent se détachent du ciel, l’air troublé s’agite et tremble.
La voix grave s’élève et s’étend comme un appel. C’est un appel… Une autre voix répond que je n’entends pas et que nul ne perçoit…