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« Car à la nuit il sera gardé à vue et lié par une courroie » ; dans le Curculio :

Atque ita te nervo torquebo, ibidem ut catapultae solent

« Et je tordrai tes membres avec une courroie, comme le ferait une catapulte » et dans d'autres passages encore à choisir. Cyprien aussi, Epîtres au Clergé et au Peuple, dit, parlant de Celerinus : « Pendant dix-neuf jours, il fut enfermé dans une prison, lié par des courroies et des bandes de fer... »

Mais Sextus Pompée ajoute quelque chose de plus dans la description qu'il en fait, disant : « Nous donnons aussi ce nom à des fers pour les pieds, quoique Plaute en parle comme si on les employait aussi pour le cou. Nous pouvons nous résumer par cette définition : Une courroie est une sorte de lien employé pour emprisonner les pieds ou le cou. » De là ce que dit Caton, rapporté par Aulu Gelle : « Les voleurs coupables de vols privés passent la journée emprisonnés dans les fers et les courroies, les voleurs publics dans la pourpre et l'or. »

DES FERS

Les fers étaient une sorte d'entrave dans laquelle on enfermait les pieds des criminels, juste de la même façon que les menottes emprisonnent les mains.

DES MENOTTES

Les menottes étaient des bandes pour les mains ; comme dit le Psaume : « Pour avoir mis les pieds de leurs rois dans les fers