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ment obligés de rester couchés sur le dos sur le bois, quoiqu’ils ne pussent le faire sans de grande difficultés, attendu que leurs corps entiers étaient couverts de blessures fraîches faites par le fouet. » Tout cela dit sur les blocs.

DES ENTRAVES

Celles-ci aussi sont mentionnées dans les lignes que nous venons de citer de l'Asinaria de Plaute ; et ainsi décrites par Nonius : « L’entrave est une sorte de machine en bois autrefois employée par les Anciens pour torturer les criminels, le cou et les pieds de la victime y étant tous deux emprisonnés, c’est-à-dire que c’était un instrument en bois avec des trous ronds dans lesquels les pieds et le cou des prisonniers étaient enfermés et fixés de telle façon qu’ils ne pouvaient pas les retirer.

Notre opinion personnelle est que, pourtant, ce mot entraves était employe par les Anciens pour désigner plusieurssortes différentes d’entraves, conclusion à laquelle nous sommes amené par les paroles de Sextus Pompée, qui en parle en ces termes : « L’entrave est une sorte de liens dans lesquels on enferme les bêtes à quatre pattes, elle est généralement faite avec des lanières faites de peau de boeuf brute. Ceci diffère du compte rendu de Nonius, de sorte que, à moins que nous ne soyons résolu à dire ouvertement que l’un des deux est dans l’erreur, nous ne pouvons que conclure que le mot s’appliquait dans deux sens différents.

DES COURROIES

Celles-ci sont mentionnées par Plaute dans ses Captivi :

Nam noctu nervo vinctus custodibitur