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que les corps de ccux qui y étaient supplicies y étaienl ordinairement étendus comme ceux des personnes crucifiées ; troisièmement et finalement parce que les piliers de bois qui représentaient les jambes du cheval, outre qu ils étaient liés à la poutre principale, étaient aussi unis ensemble et joints par des pièces de bois en croix quoiqu ils fussent séparés tout près de la terre, ce qui faisait que chaque paire de piliers formait ainsi les deux bras d une croix.

Une citation de plus et nous en aurons dit assez sur cette partie de notre sujet. Sozomen parlant d un certain chrétien nommé Busiris, écrit : « Alors, l emmenant à la place publique où se trouvait le cheval de bois, il ordonne qu il y soit suspendu. Une fois là, Busiris, levant ses mains vers sa tête, découvrit lui-même ses flancs et les mit à nu et, s adressant an gouverneur, dit qu il n y avait aucune nécessité pour les licteurs à prendre des peines inutiles pour le suspendre au cheval et ensuite le laisser retomber à terre, etc… » passage qui confirme de plus nos premières assertions sur ce que le cheval était réellement, savoir une machine faite à la ressemblance d un cheval vivant, sur laquelle on élevait les martyrs pour les torturer, et non simplement une plate-forme ou échafaud.

DES BLOCS ET DIVERSES AUTRES METHODES POUR LIER ETROITEMENT LES PRISONNIERS

Un peu plus haut, nous avons établi la distinction existant entre le cheval de bois et les entraves dans lesquelles on enfermait les jambes des martyrs pour leur faire subir le supplice qui consistait à les écarteler jusqu au quatrième ou au cinquième trou. Maintenant, il convient de remarquer que, parmi les Anciens, il y avait plusieurs sortes d entraves en usage, savoir :