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les cordes, est demontre d une facon suffisante par les passages tires de saint Jerome et de Seneque ; mais il y a un autre point a noter (comme nous en sommes avises par cette menie Epitre de saint Jerome), savoir : que les bourreaux avaient quelquefois l habitude, en vuc d augmenter encore la souffrance, d attacher au hois les cheveux des femmes qui encouraient le chatiment da cheval. Et rien d etonnant a ce que ce fut un accroissement de souffrances, car, lorsque les cordes etaient relachees par les bourreaux et que les victimes tombaient sous le venire du cheval (comme on le verra bientot d apres Ammianus Marcellinus), le corps pendant courbe en deux, la chevelure etait forcement tiree et arrachee de la tete, a 1 excessive douleur du corps et de 1 esprit.

Mais, quant mix victimes tombant sous 1 instrument, le corps pendant, lorsque les cordes serrees etaient relachees, ce fait est atteste, parmi d autres auteurs, par Ammianus Marcellinus, qui ecrit : II livra aux bourreaux plusieurs personnes innocentes, et les fit placer le corps pendant sous le cheval, et plus loin (comme il a deja etc cite) : Quoiqu il demeurat le corps pendant sous le cheval, il n en persista pas moins dans sa denegation opiniatre et desesperee. Maintenant, dans ces passages, et specialement dans le dernier, 1 auteur vent impliquer que les cordes etaient relachees afm d augmenter la douleur, et non pas dans le but de la diminuer. La premiere de ces opinions est la notre, tandis que la seconde est maintenue par Sigonius et ses disciples. II assure que les Anciens avaient 1 habitude de relacher les cordes, par lesquelles les prisonniers etaient attaches au cheval, dans le but d attenuer la soufTrance. En consequence, il ecrit : De même que le cheval, ou plutot les cordes, etaient resserrees en vue d augmenter la souffrance, de memc ellcs etaient relachees dans le but de 1 attenuer ; - - citant, pour confirmer son opinion par 1 autorite des Anciens, ce qui suit, tire" de Valerius Maximus :