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Et que ses membres soient déchirés les uns après les autres. » </poem> Et encore dans l Hymne pour l anniversairc de saint Romain, où l indomptable martyr parle ainsi du haut du cheval :

^Miserum putatis, quod retortis pendeo

Extensus ulnis, quod revelluntur pedes,
Compago nervis quod sonat crepantibus



« Vous me jugez malheureux, parce que je suis suspendu, étendu,
Les coudes liés derrière moi, et que mes jambes sont écartelées,
Et que toute ma charpente craque, tandis que mes nerfs sont brisés… »

De tous ces passages, il s ensuit clairement, dans notre opinion, que les prisonniers avaient les mains et les pieds liés par des cordes, les mains étant croisées derrière le dos, et que, par la révolution de certaines petites manivelles auxquelles les cordes étaient fixées, ils étaient torturés et leurs membres dechirés l un après l autre.

Le fait que le cheval était pourvu d engins de la nature des poulies, pour ne pas faire de nouveaux appels à l évidence fournie par Eusèbe, est un fait qui peut être confirmé par ce que dit Vitruve, l architecte, dans son Ouvrage, où il traite des poulies ainsi que des autres instruments employés pour soulever, tels que les treuils ou cabestans.

Il déclare qu une corde qui court, après avoir été placée sur une poulie, doit, si l on veut soulever des marchandises ou les embarquer, être menée à quelqu engin de la nature d un treuil.

Le fait que les victimes étaient étendues tout de leur long sur le cheval, le visage tourné vers le ciel, tandis que l on resserrait