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bras croisés derrière le dos et les jambes liées à la machine à des cordes qui étaient placées sur certaines petites manivelles de la nature des poulies, et ainsi détirés et écartelées, ceci, je le répète, peut être prouvé par de nombreux et divers passages, et spécialement par l Hisloire d Eusèbe, où l on trouve ces mots : « Car, en premier lieu, quelques-uns étaient suspendus, les mains liées au bois derrière eux, et, au moyen de certaines machines, tous leurs membres étaient détirés et écartelés, etc… »

De plus, le passage qui suit montre assez clairement qu il s agit ici du cheval de bois. « Deuxièmement, sur l ordre des magistrats, ils étaient horriblement torturés dans tout le corps par les bourreaux, et non seulement leurs flancs, comme on le fait ordinairement pour les meurtriers, mais leur ventre aussi, et leur menton et leurs genoux, étaient frappés avec des bâtons de fer ou des griffes. »

De plus, l ésidence peut en être encore accrue par un autre passage tiré de l Épître aux Innocents de saint Jérôme, où il est écrit : « Mais vraiment, la femme fut plus forte que son sexe, et quoique le cheval torturât son corps, tandis que ses mains, souill&es par les ordures de la prison, étaient liées par des cordes, derrière elle, pourtant, avec ses yeux, etc… »

On peut aussi trouver la même chose dans l Hymne sur le Martyre de saint Vincent de Prudentius, dans lequel le Tyran s adresse ainsi ainsi bourreaux :

<poem>

Vinctum retortis brachiis Sarsum et deorsum extendite, Compago donec ossium Divalsa membratim crepet…

« Va, lie l homme, les bras croisés derrière le dos. Et disloque-le du haut en bas, Jusqu à ce que la charpente de ses os craque.