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cheval de bois », « Essayant d atteindre au dos du cheval. »

Le poète Pomponius écrit aussi : « Et lorsque je me fus élancé (mot employe pour monter à cheval) sur le dos du cheval à poulies, je fus torturé au grand trot, après être monté sur le cheval à roues creuses, je fus torturé à une vive allure, c est-à-dire au moyen des cordes et des poulies aménagées dans ce but. » Nous lisons aussi constamment dans des descriptions des souffrances des saints martyrs et particulièrement dans celles des saints Abundius et Abundantius, comment les Chrétiens étaient hissés sur le cheval pour être torturés. Il est done parfaitement clair que le cheval, comme il a déja été dit, était une machine de bois faite à la ressemblance d un cheval, et rien autre.

En dernier lieu, cette façon de voir semble être grandement corroborée par saint Jérôme, Épitre aux Innocents, et Sénèque, dont le premier écrit que les personnes torturées sur le cheval de bois avaient les yeux levés au ciel, et le dernier, qu elles étaient étendues dessus tout de leur long.

Ainsi, saint Jérôme dit : « Quoique son corps fut étendu sur le cheval, ses yeux — la seule partie de lui que les bourreaux ne pussent lier — regardaient vers le ciel. »

Et Sénèque : « Actuellement, vous essayez de nous persuader que cela importe peu si un homme est sous l influence d une émotion joyeuse, ou s il est couché sur le cheval. »

Si donc, comme il est dit ici, les prisonniers regardaient le ciel, étant couchés sur le cheval, il est plus que probable que cet instrument était fabriqué plutôt comme un cheval que comme toute autre chose. De plus, le fait que le cheval était pourvu de petites roues creuses on poulies, peut être confirmé par les vers de l ancien poète Pomponius, déja cité, comme il apparaît d une façon manifeste par les fails et les expériences que nous avons donnés ci-dessus.

En outre, que les victimes aient été hissées sur le cheval, les