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graisse fondue, afin qu’aucune souffrance ne manque pour ajouter à son angoisse corporelle. Mais comme tout cela n’arrive pas à satisfaire le sauvage Rictiovarus (tel était le nom du Préfet), ni à étancher sa monstrueuse soif de cruauté, il ordonne, en outre, que l’on applique sur lui des tisons enflammés, de façon que les flammes… etc. Ainsi dit l’Histoire du saint Quintinus.

MARTYRS HISSÉS EN L’AIR À L’AIDE DES POULIES

Enfin, nous pouvons noter comment les Martyrs chrétiens étaient non seulement torturés et déchirés par les poulies mais aussi hissés en l’air par les mêmes moyens et de la même manière que les criminels de ce temps, les mains liées derrière le dos, étaient élevés dans l’air par une corde pour leur faire avouer la vérité. Ce genre de supplice a, dit-on, été employé pour le Martyr du Christ saint Servus, dont nous lisons dans le Martyrologe Romain, le 7 décembre : À Tuburbo, en Afrique, anniversaire du Martyr saint Servus, qui, pendant la persécution vandale, sous le roi Hunnéric, hérétique arien, fut pendant longtemps frappé à coups de massue, puis alternativement élevé par les poulies et laissé retomber de tout le poids de son corps sur des pierres dures. Ainsi torturé, il conquit la palme du martyre. Ainsi parle le Martyrologe Romain ; on trouve de plus amples détails concernant le même Martyr dans Victor, Persécution vandale.

DE LA PRESSE COMME INSTRUMENT DE TORTURE

Les Martyrs chrétiens étaient comprimés dans des presses, juste de la même façon que les raisins et les olives y sont pressés pour