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pointes droites en 1 air, d autres recourbees en forme de crochets, d autres semblablcs a des couteaux a ecorcher. En consequence, lorsque la roue, dans sa revolution, arrival! vers les planches, le saint homme, lie comme un agneau par des cordes si fines et si serrees qu elles lui entraient dans la chair et s y trouvaient cachees, etait force, tandis quc la roue tournait, de passer sur les epees, et son corps, saisi par les pointes aigues, fut horriblement lacere, et mis en pieces, commes il cut ete dechire par 1 instrument nomme scorpion. Tout cela dit sur la mort du saint.

On doit maintenant remarquer que les paiens avaientcoutume, apres avoir lie aux roues les martyrs, de les torturer crucllemcnt, tandis qu ils etaient emportes dans le mouvement de rotation des dites roues, en les frappant avec des verges et des gourdins. Les Actes de saint Clement d Ancyra rendent temoignage de ce fait dans les termes suivants : Le magistrat ordonne que le martyr (saint Clement) soit lie a la roue et que celle-ci soil unie a un mouvement rapide, et que, pendant ce temps, le martyr soit frappe dc verges d une facon barbare. Et immediatement le martyr fut lie a la roue et celle-ci unie a un mouvement rapide. Alors quand, dans la revolution de la roue, le martyr se trouvait en haut, son corps devenait la proie des individus qui se tenaient prets avec leurs verges, puis, lorsque la roue remmenait en has, son corps etait horriblement ecrase et ses os broyes. Ainsi disent les Actes de saint Clement, ce qui confirmc d une facon manifeste ce que nous avons dit plus haut.

Ensuite on devrait savoir qne les paiens, non contents d assouvir la haine qu ils avaient congue contre nos f re res Chretiens, par toutes ces especes de tortures, telles que de her les martyrs a des roues et de les supplicier ainsi, ne cessaient d en inventer de nouvelles.

II arrivait quelquefois aussi que, liant les martyrs a des roues garnies tout autour de pointes aigues, ils leur faisaient accomplir