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considérer la nature de cette torture. Pour commencer, une femme vivante est enfermée à l’intérieur d’un âne mort ; ensuite, en raison de la chaleur du soleil, elle sera rôtie dans le ventre de l’animal, de plus elle sera tourmentée par une faim mortelle, et pourtant absolument incapable de se détruire elle-même. Pourtant, je ne dirai rien de certaines autres particularités de son agonie, telles que l’infection du corps mort à mesure qu’il pourrit et les légions de vers grouillants. Enfin, les vautours qui se nourriront de la carcasse vont mettre en pièces du même coup la femme vivante. Tous encouragèrent avec des cris cette monstrueuse proposition et approuvèrent à l’unanimité sa mise à exécution. »

Dans le même ordre d’idées, Apulée dans son Âne d’Or écrit ceci :

« Décidons de couper la gorge à cet âne, demain, et, lorsqu’on l’aura dépouillé de toutes ses entrailles, cousons la vierge nue dans l’intérieur de son ventre, de façon à ce que seul le visage de la fille reste au dehors, tandis que tout son corps reste emprisonné à l’intérieur de l’animal, et, cela fait, exposons l’âne et son contenu, aux rayons du soleil brûlant, sur quelque hauteur escarpée. »


DES NEUVIÈME ET DIXIÈME MODES DE SUSPENSION, SAVOIR : ÊTRE SUSPENDU À UN CROCHET ET MIS À MORT À L’AIDE D’UN NŒUD COULANT.


Ces deux modes de martyre sont amplement attestés dans divers Actes des Saints Martyrs, — en premier lieu, dans ceux de saint Nicetus, ainsi que des saints Gorgonius et sainte Dorothée, — leur mort est rapportée par Eusèbe dans son Histoire ecclésiastique.