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et suspendus tout le jour les mains liées derrière le dos, ensuite jetés dans le feu, mais non complètement brûlés. Finalement, leurs cous sont frappés avec de lourdes barres et ils gagnent ainsi la couronne du martyre. »


DU CINQUIÈME MODE DE SUSPENSION, SAVOIR : PENDUS
PAR LES POUCES


On trouve la description de cette cinquième manière dans les Actes des saints Jacob et Marianus, où se trouve consignée la narration suivante, concernant Marianus, serviteur du Christ : « Mais il condamna Marianus à la torture, parce que celui-ci se dit un simple religieux, ce qu’il était en effet. Et quels tourments furent les siens ! Combien nouveaux et étranges, et inspirés par le génie empoisonné du démon ! Combien astucieusement combinés pour briser la force de l’âme ! Marianus fut pendu pour être torturé, et de quelle grâce ce martyr ne se montra-t-il pas soutenu, même au milieu de ses souffrances, et des tourments de son supplice qui exaltaient son courage ! Or, la corde qui le tenait suspendu fut attachée, non pas à ses mains, mais à l’extrémité de ses pouces, de sorte que se multipliât, par la faiblesse de ces parties de son corps, supportant le poids de tout le reste, l’agonie qu’il endurait. De plus, des poids extraordinairement pesants furent attachés à ses pieds, de sorte que toute la charpente du corps suspendu fut déchirée de part en part d’atroces douleurs, avec des convulsions d’agonisant qui faisaient tressaillir l’intérieur. » Aussi loin s’expliquent les Actes, et ainsi se trouve clairement démontrée l’évidence de ce que nous avons exposé, concernant le cinquième mode de ce supplice.