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Il fut emprisonné et attaqué parce qu'il avait pour mission d organiser l'Eglise, et, étant arrêté par les ordres de Maxence, il fut condamne a rester dans la cour de l'etable, c'est-a-dire l'etable des betes de somme ou, en d autres mots, a nourrir (comme l'explique Eusebe dans un autre passage) les chevaux et les chameaux de l'Empereur qui etaient employes pour le service public a porter des fardeaux.

Lisez en outre dans l'Histoire Ecclésiastique de Theodoretus ce qu il dit sur saint Hormisdas, Martyr perse : II y avait un certain Hormisdas, de la premiere noblesse parmi les Perses, sorti de la race des Achemenides et dont le pere avait etc gouverneur d une province. Apprenant que cet homme était chrétien, Goraranes, fils d Isdigerdis, roi des Perses, commanda qu il fut amene devant lui et lui ordonna d abjurer Dieu, son Sauveur. Mais Hormisdas cria : Ce que vous me demandez, 6 roi! n est ni juste, ni rationnel, car, quiconque a appris a pouvoir mépriser Dieu, qui est maître de tout, et a le renier, sera d autant plus dispose a renier son roi, puisque ce dernier n'est qu'un homme participant a la faiblesse humaine. Mais le roi de Perse, qui eut du admirer ce sage discours, vola a ce noble champion de Dieu ses honneurs et ses richesses et lui ordonna de se dépouiller de tous ses vêtements, sauf une culotte, puis il lui commanda de garder les chameaux de son armée. Maintenant, lorsque plusieurs jours furent ecoules, le roi, regardant du haut de son siege eleve, vit cet excellent noble, brule par les rayons du soleil et tout couvert de poussière. Ce spectacle rappela a son esprit son rang et sa splendeur première, il ordonna qu il fût amené devant lui et qu’on jetât sur lui une chemise de toile. Puis, pensant que son esprit devait être adouci soit par les durs travaux passes, soil par la bonte qui lui etait maintenant temoignee, il l’appela, disant : Venez, mettez de cote votre obstination et reniez le fils du charpentier. Mais Hormisdas, enflammé d’un zèle divin, déchira la chemise en deux et