Page:Gallonio - Traité des instruments de martyre.djvu/252

Cette page n’a pas encore été corrigée

romains dont le martyre est raconté dans le Martyrologe, le 9 mars.

DIVERSES FAÇONS DONT ON ARRACHAIT LES DENTS DES SAINTS MARTYRS ET DONT ON LEUR COUPAIT LA LANGUE ET LES SEINS

Les mains et les pieds des martyrs Chretiens étaient amputés (ainsi qu’il en est témoigné dans les Actes de sainte Febronia, de saint Oceanus et de ses compagnons) de cette facon : Premiere- ment, le membre qui devait etre enleve etait place sur un bloc de bois ou billot; alors l’exécuteur levait le bras tenant la hache et, l’abaissant brusquement, frappait et separait du corps la partie en question.

Le brisement des jambes était effectue de cette maniere : On preparait une enclume et une barre de fer ; puis on obligeait les miserables criminels ou les Chretiens, qui etaient condamnes a mort, a cause de leur fidelite au Christ, à mettre leurs jambes sur l’enclume et 1 inhumain executeur les brisait a grands coups de son levier de fer. Tout ceci est raconte dans YHistoire du martyre de saint Adrien, mentionne ci-dessus. Ce supplice, comme aussi celui de briser les reins, est cite, parmi d anciens ecrivains, par Plaute, dans son Poenulus, ou il dit :
Ex syncrasto scrurifragium fecit.

« Le misérable était déjà un vrai salmigondis de chair broyée et, maintenant, ses jambes furent brisées par-dessus le marché. »

Par Apulée, Ane d’Or : « Alors la noble femme priant, afin de conjurer ce terrible sort, et pensant avec horreur que ses jambes vont etre brisees, cache son galant qui est tout tremblant et mor- tellement pâle de terreur. »