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qui, dans la persécution de Maximin, eurent leurs membres brisés et furent mis à mort ; — de même pour ceux qui, à la même date, en Mésopotamie, furent pendus, les pieds en haut et la tête en bas, étouffés par la fumée et consumés au-dessus d’un feu lent, — et ainsi accomplirent leur martyre. »

Et, véritablement, ce n’était pas d’une seule manière, mais de façons nombreuses et variées que les serviteurs du Démon (comme on peut le voir dans les Actes désignés ci-dessus) pendaient et tourmentaient les Martyrs. Ceux-ci, quelquefois, étaient asphyxiés par la fumée, quelquefois leur tête était broyée à coups de marteau, ou bien de grosses pierres étaient pendues à leur cou, ou bien encore ils étaient cruellement brûlés par des torches enflammées.

On sait que nombre de chrétiens, par la première de ces manières, ont souffert dans la Mésopotamie. Par la seconde furent torturées Euphémie, Thécla, Érasme et Dorothée, les plus nobles vierges et martyres du Christ. Par la troisième les saints Théopompe, Mercurius et le déjà mentionné Venantius.


DU TROISIÈME MODE DE SUSPENSION, C’EST-À-DIRE LES MARTYRS PENDUS PAR UN BRAS


Ce troisième mode de suspension, à savoir, comme nous le disons, d’être pendu par un bras, est mentionné dans un grand nombre d’Actes des saints Martyrs, parmi lesquels nous pouvons désigner celui de saint Samona, déjà cité, ainsi que ceux de saint Antoine, ce martyr au noble cœur, relativement auquel nous trouvons rapporté dans le Martyrologe Romain, le 4 mai : « À Nicodémie, anniversaire de saint Antoine, martyr, qui, après avoir été sauvagement mis à la roue et torturé de diverses tortures, fut suspendu pendant trois jours par un bras, et gardé