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leur commandèrent de mettre le feu au vaisseau contenant les prêtres. Cela étant fait, les prêtres, après une courte lutte contre le feu et l’eau, furent bientôt plongés dans l’abîme et de cette façon gagnèrent la couronne du martyre. On peut lire un récit semblable dans Sozomen et Socrate dans leurs Histoires Ecclésiastiques, comme aussi dans Victor concernant les Catholiques sous la Persécution vandale : « Ils en tuaient quelques-uns par le fouet, d’autres étaient pendus, d’autres encore brûlés par le feu. Et encore, écrivant sur le martyre de saint Liberatus et de ses compagnons : « Ceci, pourtant, arriva aux oreilles du Tyran qui, fou de colère, ordonne qu’ils soient mis à la torture, mais sans que cela se sache, et qu’ils soient chargés de chaînes plus lourdes. De plus, il commande que l’on remplisse un vaisseau d’un monceau de fagots de bois sec, et, toutes les victimes étant solidement liées dedans, qu’on y mette le feu en pleine mer, afin qu’il brûle… »

Enfin, concernant les Orthodoxes qui furent martyrisés sous Léon ou Constantin Copronyme, le Martyrologe Romain contient ce qui suit, à la date du 29 août : « Anniversaire des saints Hypatius et André. C’étaient deux prêtres qui, à cause du respect qu’ils montraient pour les images saintes, furent massacrés par Léon après qu’on leur eut enduit la barbe de poix et qu’on y eut mis le feu après les avoir fait scalper. La même chose est rapportée le 28 novembre sur saint Etienne le Jeune, qu’on dit avoir enduré le même supplice sous Constantin Copronyme.