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D'après cela, nous voyons que c etait dans le Laconicnm ou chambre chaude que Ton enfermait ceux que Ton voulait tuer dans les bains. Ainsi Gallenus, ecrivant sur le Laconicnm, dit : En entrant, on sejourne dans 1 air chaud, c est-a-dire dans le Laconicum; ensuite on descend dans un bain d eau chaude. Nous recueillons de plus, dans les Actes de la meme sainte Cecile, que ce Laconicum servait a donner la mort aux coupables en y emprisonnant les gens, hommcs ou femmes, et les y tenant enfermes, tandis que de grandes quantites de combustibles etaient constamment empilees et consumees au-dessous.

Mais nous devons maintenant continuer en considerant les diverses facons par lesquelles les Chretiens etaient brules par les Pa iens au moyen du feu, savoirles huitieme, neuvieme et dixieme modes : attaches avec des cordes saturees d huile, les pieds lies avec du lin trempe dans l'huile, ou attaches dans des bateaux en mer, charges de poix et de resine et nllumes. De toutes ces fagons, nous avons des temoignages dans divers Acics des Saints. De la derniere facon, dans YHistoire de sainte Restituta, vierge et martyre, des huitieme et neuvieme, dans les recits de la pas sion de saint Amphianus et de saint Ursicius. La premiere est rapportee dans le Marlyrologe Romain, le 2 avril, en ces mots : A Caesara, en Palestine, anniversaire de saint Amphianus, le martyr qui, dans la persecution de Maximin, et pour avoir fait des remontrances a Urbain, le Gouverneur, qui avait sacrifie aux idoles, fut cruellement fouette et amerement torture, ses pieds etant enveloppes de lin trempe dans 1 huile, puis allumes, et lui- meme enfin jete a la mer. Ainsi, ayant passe par le feu et 1 eau, il recut enfin la consolation supreme. L autre, saint Ursicius, est commemore dans la Menologie grecquc, le 24 aout : Comme moration du Martyr saint Ursicius qui, sous rempereur Maximin fut denonce a 1 Empereur de la ville de Sibentum, situee en deca d lllyrie. et livre au Gouverneur Aristide. Comme il demeurait