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amis, que vous prenez les armes, et vous remplissez de sang et de carnage votre terre natale qui était dans le calme et la paix. Alors ils attachèrent un fer à l'extrémité d'un long roseau et lui ordonnèrent d'en piquer le saint homme. Mais elle cria : « Loin de moi la pensée de faire cette chose, j'aimerais mieux transpercer mon propre coeur de cet instrument que de faire la plus petite égratignure à son saint corps ! Elle manifesta ainsi une constance virile et se montra plus forte que ses meurtriers ne l'avaient cru possible.

Mais alors ils accablèrent le saint sous une telle avalanche de pierres que sa tête seulement demeura visible, tout le reste de son corps étant enterré sous un monceau de pavés. Et, quand l'un des bandits vit que la tête seule remuait, il ordonna a l'un des licteurs de prendre la plus grosse pierre qu'il pourrait porter et de la jeter sur lui : Et lorsque ce fut fait et que sa tête fut écrasée sous le poids de la pierre, il rendit au Christ son âme précieuse. »

Tout cela dit étant en rapport avec ce que disent à ce sujet les Actes des Saints.

II ne nous reste plus maintenant, après avoir dûment exposé les sortes de tortures des saints martyrs dont il a été traité dans le quatrième chapitre, qu'à procéder au cinquième, avec la bénédiction de Dieu.