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jugeant les dites réjouissances profanes, rejeta son ceinturon militaire devant les étendards de la légion qui se trouvait là en ce moment et témoigna à haute voix, disant : « Je suis soldat de Jésus-Christ, le roi éternel. »

II rejeta de même son bâton de Centurion et ses armes et déclara : « A partir de ce jour, je cesse de me battre pour vos empereurs. Mais les soldats, étonnes d'entendre de telles paroles, le saisirent et rapportèrent la chose à Astasianus Fortunatus, commandant de la légion, qui ordonna qu'il fût mis en prison. Bientôt, lorsque la fête fut terminée, celui-ci s'assit au conseil du Concile, et ordonna d'amener Marcellus, le Centurion ; ceci étant fait, Astasianus Fortunatus, le commandant, s'adressa à lui en ces termes : « Quelle était votre intention lorsque, au défi de la discipline militaire, vous avez défait votre ceinturon et rejeté au loin votre baudrier et votre bâton ? » puis plusieurs lignes plus loin : « Ce soldat, rejetant son ceinturon, s'est ouvertement déclaré chrétien et, publiquement, devant tout le peuple, a blasphémé contre les dieux et contre César. C'est pourquoi nous vous avons rapporté ce fait, afin que tout ce que décidera votre sagesse soit dûment exécuté. »

Telles furent les paroles adressées par ses geôliers, concernant le saint Marcellus, à Agricolaus, le juge auquel il avait été envoyé pour être condamné. Maintenant, quand nous lisons au commencement de ce récit comment Marcellus rejeta son ceinturon et, encore plus loin, comment, étant dénoncé au commandant, il rejeta son baudrier et comment encore, lorsque les soldats exposèrent le cas et l'accusèrent devant Agricolaus, il rejeta de nouveau son ceinturon, il est pleinement clair qu il s'agit ici d'une seule et même chose. De fait, un baudrier, — si nous pouvons en croire l'autorité de Varro, sur la Langue latine, était un ceinturon de cuir décoré de clous ou de bossettes et porté en sautoir de l'épaule droite à la hanche gauche. Ainsi Quintilien écrit :