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prenait un bâton et en touchait seulement Ic condamné, après quoi tous ceux qui se trouvaient dans le camp frappaient le coupable avec des bâtons et le lapidaient à coups de pierres, généralement il était tué à l’intérieur du camp. S’il échappait à la mort, son sort n’en était pas meilleur pour cela, car il ne pouvait ni être loge chez ses parents, ni retourner dans sa patrie.

Le plus ancien exemple de décimation est rapporté par Tite-Live comme ayant été donné par Appius Claudius pendant son Consulat. C’était un homme au caractère très dur et très rigide. Pour rapporter les paroles de l’historien : « Appius Claudius, le Consul, réunit une assemblée générale et réprimanda les troupes pour avoir été déloyales à la discipline militaire et avoir déserté les drapeaux — et non sans bonnes raisons. Se toumant vers les soldats qu’il voyait désarmés individuellement, il leur demanda où étaient leurs armes et leurs étendards, faisant la même question aux enseignes qui avaient perdu leurs couleurs (drapeaux), de même qu’aux centurions et aux hommes à double solde qui avaient abandonné leurs rangs. Finalement il les fit battre avec des gourdins jusqu’à la mort. Parmi ce qui restait des différents rangs, on choisit par la voie du sort chaque dixième homme pour le châtier. La façon dont fut exécuté cet ordre est racontée en détail par le même auteur qui écrit au sujet de la punition infligée par Scipion à son armée mutinée à Suero : « Alors se fit entendre la voix du héraut proclamant les noms de ceux qui avaient été condamnés dans le Concile. Ceux-ci furent alors dépouillés et entraînés, tandis qu’en même temps on exhibait tout l’appareil de punition, ils furent ensuite attachés à un poteau et frappés avec des gourdins ou abattus à coups de hache.

Le crucifiement, comme punition militaire, est également mentionné par Tite-Live. Les déserteurs qui passaient à l’ennemi, étaient plus sévèrement châtiés que les simples déserteurs. Ceux