Page:Galloix, Poésies, 1834.djvu/40

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

L’âme et le cœur de trois antiques mages
Qu’au ciel guidait un astre aventureux.

Oh ! qui, mon Dieu, sans ta vive lumière,
Eût dit alors ses immenses destins ?
Combien l’enfant délaissé de la terre
Réveille encor d’échos doux et lointains !

Le Roi des rois naître dans l’indigence !
Le Roi des rois honorer le malheur !
Humble et souffrant dans sa jeune existence,
Que de leçons il donne à la douleur !

A sa voix tendre, ô vous que l’on méprise,
Vous que le monde a flétris sans retour,
Venez, venez, votre cœur qui se brise
Dans le pardon retrouvera l’amour.

Il vous aima jusqu’à donner sa vie ;
Pour nous sauver il mourut sur la croix.