Page:Galley Jean-Baptiste, Notice historique sur l'enseignement primaire à Saint-Etienne avant la Révolution, 1900.pdf/31

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Classes, le matin de 7 h. et demie à 10 ; — le soir de 1 et demie à 4.

Les obligations pieuses. — Prière le matin et le soir avec chaque fois, un Pater et un Ave pour les « bienfaiteurs ».

Tous les malins, messe : à l’élévation O salutaris hostia et à la fin De profundis.

Tous les soirs, à l’issue de la classe, adoration du Saint- Sacrement, à l’église, et De profundis.

Tous les premiers lundis de chaque mois, décembre, janvier, février exceptés (mauvais temps), messe dans l’église de l’Hôtel-Dieu ; les écoliers « chanteront la prose Languentibus, « le De profundis et l’oraison à la fin par le maître à l’intention des dénommez ».

Le maître est tenu, en outre, de faire mention des bienfaiteurs dans toutes ses messes, s’il est prêtre ; sinon, de dire chaque jour, à leur intention, « un Salve regina avec l’oraison ».

À ces pratiques pieuses ordonnées par le contrat de fondation, s’ajoutèrent celles qui furent acceptées avec les donations ultérieures. Je n’ai pas la liste complète.

Pour mademoiselle de la Vehue (1738 — 20 mars) chaque jour, après la classe, un De profundis.

Pour le curé Turge (1766 — 3 juillet) trois messes basses à la Grand, à l’issue de l’école, les 14 janvier, 20 octobre et 24 décembre, anniversaires de sa naissance, de son décès et de sa prise de possession de la cure de Saint-Etienne.

A la suite de cette indication du programme des écoles de Saint-Etienne, je signale le programme de l’école qualifiée « collège » des frères ignorantins de Condrieu, programme indiqué — comme une réclame — à l’Almanach de Lyon de 1759 :

Condrieu. — Frères de la Doctrine chrétienne. — Ce collège a été établi en 1756 par M. Jérôme Chieze, curé de Condrieu. On y apprend les éléments de la religion, à lire, à écrire et à chiffrer. Ces frères sont au nombre de quatre, enseignent tout cela par signes et sans parler. Ils ont 240 écoliers séparés en deux classes et 20 pensionnaires. — Directeur, le frère François de Jésus.

On peut croire à quelque exagération : la lecture enseignée « par signe et sans parler », voilà un procédé pédagogique vraiment trop… surnaturelNote de Wikisource.

  1. Note de Wikisource Cette méthode simultanée "à la muette" est réelle, et décrite par Sébastien Cherrier dans Methodes nouvelles pour aprendre a lire aisement & en peu de tems, chapitre IX