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déja endommagé de fa faulx : quoi qu’il fût en cet état, son tronc étoit rempli d’effaims d’abeilles qui y dépofoient leur miel.

Elles y travailloient encore, lorfque le Sultan, jetant les yeux par hasard sur cet arbre, s’attacha fortement à remarquer ces petits animaux, & fut furpris de leur induftrie merveilleufe : leurs mouvemens, & l’application avec laquelle ils travailloient, lui cauferent une fi grande admiration, qu’ il ne put s’empêcher de s’adreffer à fon Vifir, dont les vaftes connoiffances s’étendoient sur toutes choses. Dites - moi quel deffein ont ces petits oiseaux, qui volent avec tant de légereté , de s’affembler autour de cet arbre, & ce qu’ils prétendent en allant & venant de