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UTILITÉ DES PARTIES DU CORPS HUMAIN, XIII, v-vi.

septième, qu’elle s’unit dans une proportion considérable aux deux paires environnantes (plexus brachial), mais que la plus grande partie de cette paire se rend au bras ; que la huitième paire sortant de la moelle après la septième vertèbre va en grande partie à l’avant-bras, et qu’elle aussi s’unit et se confond avec les paires environnantes. C’est ainsi encore qu’une partie assez considérable de la paire suivante (première paire dorsale), laquelle s’unit à la huitième paire cervicale, parvient jusqu’aux mains[1].

Ces nerfs (la première paire dorsale) sont situés dans le premier espace intercostal et y occupent une place très-restreinte, les premières côtes étant elles-mêmes très-petites. C’est pourquoi la nature a commencé à former le thorax à partir de la septième vertèbre, bien que les bras n’eussent pas encore tous leurs nerfs, attendu qu’elle pouvait employer la paire suivante (la première dorsale) à la fois pour le premier espace intercostal et pour le bras. De la moelle cervicale elle a encore admirablement ramené les nerfs au diaphragme ; et pour les muscles intercostaux, elle les a tirés de chacune des vertèbres avoisinantes. En effet, le diaphragme diffère de tous les autres muscles, non-seulement par la forme, mais encore par la situation et par l’action (voy. VII, xxi ; t. I, p. 515 suiv.). Il a une forme arrondie ; sa position est oblique, il aboutit par ses parties antérieures et supérieures au sternum, de là il se porte, sans s’arrêter, en arrière et en bas, jusqu’à ce qu’il arrive en contact avec le rachis, sur lequel il s’insère à la région des lombes. La tête du diaphragme, c’est-à-dire le point où pour tous les muscles les fibres se rattachent (voy. VII, xvi ; t. I, p. 497), n’est pas, comme on pourrait le penser, dans la région du sternum, ni dans celle des reins, mais dans la partie moyenne (centre) de tout le muscle, laquelle est nerveuse (fibreuse). Les nerfs qui mettent les fibres en mouvement devaient donc dériver de quelque région élevée pour étendre leur action d’une manière

  1. La branche antérieure du premier nerf dorsal concourt, par son rameau supérieur, à la formation du plexus brachial ; mais on ne peut pas dire que cette branche elle-même aille directement au bras et à plus forte raison à la main, car l’intrication est telle qu’on ne distingue plus, après les anastomoses, les divers éléments dont chacun des nerfs du bras est formé.