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AFFECTIONS DES ORGANES GÉNITAUX DE L’HOMME.

et dorénavant de s’abstenir complétement de spectacles, de pensées et de souvenirs capables d’exciter les désirs vénériens. Chez ceux qui dès le principe, athlètes ou chanteurs, ont vécu étrangers aux plaisirs vénériens, et qui se sont gardés de toute idée, de toute pensée de ce genre, le pénis devient grêle et ridé comme chez les vieillards. Car, outre les autres conséquences, il arrive encore à ceux qui dès le premier temps de leur jeunesse s’abandonnent aux excès vénériens, que, par suite de la dilatation des vaisseaux de cette région, le sang afflue davantage au pénis et accroît la faculté appétitive du coït ; cela s’explique par une raison commune à toutes les facultés, raison ainsi exprimée par Platon (cf. Lois VII, passim ; Érast., p. 183 d, suiv.) : « Le repos énerve la vigueur du corps, tandis que l’exercice des fonctions qui lui sont propres l’augmente. » C’est ainsi que chez les femmes qui n’ont jamais enfanté, les mamelles demeurent affaissées, tandis que chez celles qui, après avoir enfanté, allaitent leurs enfants, elles se développent considérablement et continuent à donner du lait tant que dure l’allaitement ; mais, quand les mères cessent d’allaiter leurs enfants, bientôt s’arrête la production du lait.

L’étude préalable de toutes ces considérations fournira des principes pour le traitement et des moyens de distinguer les causes qui ont produit l’affection dans chacune des parties affectées. Le moment d’aborder cette étude n’est pas encore venu, et le traité que je me suis proposé d’écrire étant arrivé actuellement à son terme, je mets fin ici au présent livre.