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AFFECTIONS DU CANAL INTESTINAL.

le squirrhe, et sans tuméfaction, par exemple dans le cas où on boit avec abondance et à contre-temps de la mauvaise eau froide. Qu’il se manifeste des tristesses mélancholiques quand la rate envoie une superfluité mélancholique à l’orifice de l’estomac, cela a été dit quand nous traitions plus haut de cette partie (cf. V, vi), de sorte que nous n’avons rien à ajouter en ce qui concerne la rate, les affections organiques qui s’y développent ne réclamant pas un diagnostic fondé sur le raisonnement [attendu qu’on les constate par les sens]. Quant aux affections par dyscrasie, elles sont connues soit par ce qui vient d’être dit, soit par nos observations touchant les maladies du foie. En effet, certaines affections ont été décrites nominativement ; certaines, se formant de la même façon, sont aussi reconnues de la même manière.


Chapitre ii. — Communauté d’affections et par conséquent de symptômes entre l’estomac, les intestins et les parties voisines. — Diagnostic différentiel de la dyssenterie et du flux sanguin hépatique. — Circonstances qui permettent de reconnaître quelle partie de l’intestin est ulcérée dans la dyssenterie. — Du ténesme. — Diagnostic différentiel des affections des reins et du colon. — De l’iléus. — De la lienterie. — Galien, se fondant sur la similitude des symptômes que présentent les inflammations, les squirrhes, etc., quel que soit le lieu affecté, n’a pas traité de ces maladies en particulier pour les intestins.


J’ai déjà traité précédemment (voy. V, vi) des affections de l’estomac, et, à ce propos, j’ai divisé ce viscère en deux grandes parties, l’une supérieure (orifice de l’estomac), qui se continue avec l’œsophage, et qui offre un entrelacement de nerfs nombreux et sensibles ; l’autre qui lui fait suite, et qui s’étend sans interruption jusqu’au prolongement vers les intestins (duodénum. Cf. Utilité des parties, IY, vii). Comme dans les animaux une utilité propre est inhérente à chacune de ces deux parties, de même elles présentent [quand elles sont affectées] des symptômes différents, en rapport avec la diversité de leur utilité. Au contraire, toutes les affections qui sont communes aux parties homoïomères et aux parties organiques [de l’estomac] présentent les mêmes symptômes, non-seulement entre elles, mais par rapport à l’intestin tout entier. Cette similitude de symptômes n’existe pas seulement dans ces limites, mais encore pour les affections des parties voisines, par exemple, des reins par rapport au colon. Certains symptômes répondent cependant à un lieu affecté facile à reconnaî-