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DES DIVERSES ESPÈCES DE PLEURÉSIES.

le déclin, jouissant d’une santé irréprochable, atteints de palpitations subites de ce viscère sans autre symptôme visible ; tous ont été soulagés par une saignée. Plusieurs d’entre eux ont été entièrement délivrés de cette affection, s’étant soumis, après la saignée, à une diète débilitante et ayant pris des médicaments appropriés : quelques-uns, chez qui reparaissait la même affection, ont été guéris de la même manière. — J’ai connu un homme qui chaque année au printemps était sujet à des palpitations. Après avoir éprouvé, pendant trois ans, du soulagement d’une saignée, à la quatrième année, il prévint le retour du mal en se faisant saigner auparavant, et il continua ainsi plusieurs années, en adoptant le régime convenable à la suite de la saignée, Pourtant cet homme mourut avant la vieillesse, ainsi que meurent tous les autres, enlevés par de fréquentes syncopes, ceux-ci au milieu de fièvres aiguës, ceux-là dans un état de bonne santé : un ou deux moururent différemment sans syncope. La plupart des individus ainsi affectés comptaient moins de cinquante ans et plus de quarante. Le péricarde, de quelque affection qu’il soit atteint, est au nombre des parties sans importance, à moins qu’étant enflammé, sa diathèse ne se transmette par sympathie au cœur. Mais quand il est seul affecté, comme les parties analogues créées pour protéger et garantir d’autres parties plus importantes, il ne fait courir aucun danger (!). Du reste, le cœur ne provoque aucune dyspnée autre que celles qui ont été citées dans le livre précédent à propos de la dyspnée (IV, x). En général, le cœur produit l’espèce de dyspnée qui rend la respiration plus grande et plus fréquente en accélérant cette fonction, et en émettant un pneuma chaud ; au contraire, s’il éprouve une réfrigération, il cause une dyspnée opposée, dans laquelle la respiration devient petite et rare.


Chapitre iv. — Récapitulation et indication des sujets traités dans ce chapitre. — De la pleurésie. — Comment s’opère la communication entre la cavité du thorax (voy. IV, viii med. et Dissert. sur l’anatomie), espace vide, admis par Galien, entre la plèvre et le poumon, avec le poumon et la trachée-artère. — À ce propos, longue discussion contre Érasistrate sur le crachement de pus et le crachement de sang. — Des différentes espèces de pleurésies.


Le cœur, comme toutes les autres parties, présente des caractères différents, selon qu’il est atteint d’une affection propre ou sympathique. Toutes ces affections aboutissent nécessairement à